Achat et revente de sneakers : pourquoi un tel engouement ?

L’achat et la revente de sneakers est devenu un phénomène mondial. Apparus ces dernières années et s’étant répandus principalement parmi les jeunes générations, l’achat et la revente de sneakers contribuent à l’émergence de plusieurs plateformes mondiales.

Alors comment expliquer un tel succès ? On en parle.

Est-il plus facile de gagner de l’argent grâce à l’achat et revente de sneakers aujourd’hui ?

La transformation numérique a fait tomber les barrières et simplifié les parcours d’achat et revente de sneakers. Un individu qui aurait voulu revendre des baskets achetées précédemment il y a quelques années aurait dû s’y prendre autrement, avec d’autres outils et selon d’autres règles.

Aujourd’hui, cependant, grâce aux médias sociaux et à des plateformes – comme Limited Resell dont le site connaît un beau succès -, l’achat et la revente sont devenus beaucoup plus faciles et plus efficaces.

Ainsi, même ceux qui, comme les plus jeunes, ne disposent pas de capital de départ ou de garanties d’aucune sorte peuvent se lancer dans cette activité. Dans le jargon, c’est le rêve de « gagner de l’argent facile ». En réalité, il s’agit d’une activité qui, si elle est bien menée, nécessite du temps, la connaissance d’outils et l’application de stratégies entrepreneuriales.

Comment expliquer un tel engouement pour les sneakers ?

Le phénomène de l’achat et revente de sneakers est né aux États-Unis et s’est ensuite étendu à l’Europe. Sur notre continent, les marchés les plus importants se trouvent en Grande-Bretagne, en France mais également en Italie. Si la revente connaît un succès croissant, elle s’accompagne de quelques critiques et controverses, notamment en raison des problématiques d’arnaques et des contrefaçons.

Au-delà de l’aspect spéculatif, l’exploit de la revente de sneakers a également des racines sociologiques liées aux désirs des consommateurs appartenant à la génération Z ou aux jeunes générations précédentes. Certaines baskets ont un lien fort avec les cultures de banlieue nées dans la métropole.

Pour de nombreux jeunes, être en mesure d’acheter de tels produits signifie appartenir à un certain groupe social qui considère les produits de luxe comme une aspiration et un signe de reconnaissance. Le marché des sneakers repose sur les « Sneakerheads » (ou « amateurs de sneakers ») et les revendeurs, qui essaient de se procurer les chaussures en édition limitée dans des magasins physiques ou en ligne.

La solution serait d’augmenter la production des modèles les plus recherchés, mais les fabricants du secteur (comme Nike) savent pertinemment que la surproduction diminuerait le désir des fans de sneakers (et par conséquent le prix auquel les sneakers seront vendus).

Autrefois considérées comme de simples chaussures destinées à être utilisées pour le sport ou les loisirs, les sneakers – et en particulier celles de Nike ou Adidas -, ont aujourd’hui acquis une valeur différente. Les sneakers exercent un fort pouvoir d’attraction sur les jeunes qui n’hésitent plus à dépenser des centaines d’euros voire des milliers d’euros pour s’acheter une paire de Air Force, de Air Jordan ou Nike Blazer.